Pension de réversion salarié du privé

Les conditions

Dans tous les cas, il faut être ou avoir été marié avec la personne décédée pour prétendre
à une pension de réversion.

Le point sur les autres critères à respecter selon votre situation

Votre (ex-) conjoint était salarié du privé

  • La réversion de la pension de base du régime général.

    Pour en bénéficier, vous devez avoir au moins 55 ans (si le décès a eu lieu avant 2009, vous pouvez la percevoir dès vos 51 ans), et le total de vos ressources  ne doit pas dépasser certains plafonds :
    • – 21985,60 euros brut par an (2 080 fois le Smic horaire brut en vigueur) si vous vivez seul.
    • – 35176,93 euros brut par an (3 328 fois le Smic horaire brut en vigueur) si vous vivez à nouveau en couple (circulaire Cnav 2022/2 du 10 janvier 2022).
  • À défaut, vous n’y aurez pas droit. Mais si vos ressources diminuent parce que vous perdez votre emploi, vous prenez votre retraite ou vivez désormais seul, vous avez la possibilité de la demander à tout moment.
  • La réversion complémentaire versée par l’ARGIC-ARCO

    Vous pouvez également y prétendre dès vos 55 ans, quelle que soit la durée du mariage (pour un décès avant 2019, la réversion Arrco est versée dès 55 ans, mais la réversion AGIRC ne l’est qu’à partir de 60 ans). Si vous avez deux enfants à charge, cette condition d’âge est levée.

    La pension de réversion de la retraite complémentaire est délivrée sans conditions de ressources.

  • Attention :
    vous ne devez pas être remarié, ni vous remarier par la suite.
    Le cas échéant, cette pension serait supprimée sans pouvoir être rétablie même en cas de divorce ou de décès du nouveau conjoint.

Quels montants ?

Votre (ex-.) conjoint était salarié du privé.

La réversion de base.

Elle est égale à 54 % du montant de la retraite personnelle que percevait la personne décédée ou qu’elle
aurait pu percevoir, avec un minimum de 294,23 euros par mois et un maximum de 925,56 euros par mois (avant application des règles de plafonnement des ressources).
Si vous n’êtes pas encore retraité, cette réversion peut être majorée de 98,83 euros par mois et par enfant à charge.

À partir de 67 ans, si vous avez demandé toutes vos pensions et si le total de vos retraites personnelles et de vos pensions de réversion ne dépasse pas 884,39 euros par mois, votre réversion sera automatiquement majorée de 11%.

La réversion complémentaire versée par l’Agirc-Arrco.

Elle est de 60 % des droits de la personne décédée.
S’il y a plusieurs bénéficiaires (conjoint et ex-conjoint), elle est versée au prorata de la durée de leur mariage avec le défunt :

  • Une ex-conjointe mariée pendant trente ans percevra bien plus qu’une dernière épouse fraîchement mariée.
  • Si l’ex-conjoint survivant est seul bénéficiaire, sa réversion sera fonction de la durée de son mariage par rapport à la durée d’assurance de la personne décédée (168 trimestres, par exemple, si cette dernière était née en 1961).
  • Si plusieurs ex-conjoints doivent se partager la réversion, le calcul de chaque pension tient compte de la durée de chaque mariage rapporté soit à la durée totale des mariages, soit à la durée d’assurance du défunt.

Comment l'obtenir ?

Demander à bénéficier des pensions de réversion de son conjoint fait partie des formalités indispensables à accomplir après un décès.

Six étapes administratives à réaliser

  1. Créez ou connectez-vous à votre compte retraite.

    Demander une ou plusieurs pensions de réversion a longtemps été une démarche fastidieuse parce qu’il fallait récapituler tous les régimes de retraite de base et complémentaires obligatoires auxquels la personne décédée avait été affiliée au cours de sa vie professionnelle avant de s’adresser à chacun d’eux !
    Depuis juillet 2020, un service a été développé pour vous permettre d’effectuer en ligne, en un seul endroit, une seule demande de réversion valable pour tous les régimes de retraite de la personne décédée.
    Bon à savoir: pour y accéder, il convient de créer votre propre compte retraite sur Info-retraite.fr (le portail officiel qui regroupe les données de tous les actifs et des retraités affiliés à 35 régimes de retraite sur les 42 existants) en utilisant FranceConnect.
    Si, comme 7,7 millions de Français, vous avez déjà un compte retraite sécurisé, il suffit de vous y connecter.

  2. Effectuez votre demande sans tarder

    Sous réserve de remplir les différentes conditions exigées (lire Les conditions pour yavoir droit), mieux vaut engager cette démarche dans les semaines qui suivent le décès, même s’il est vrai que nombre de régimes de retraite ont prévu des délais plus confortables.
    Vous avez ainsi douze mois pour demander la réversion des régimes de base (régime général, MSA, SSI) et celle du régime complémentaire Agirc-Arrco.
    En clair, cela signifie que si le décès de votre conjoint a eu lieu le 15 janvier dernier, et si votre demande ne parvient, par exemple, que le 15 juillet  prochain à ces régimes de retraite, celle-ci prendra tout de même effet rétroactivement à compter du premier jour du mois suivant celui du décès, c’est-à-dire à partir du 15 février : vous bénéficieriez donc d’un premier versement plus important.

    Bon à savoir : attention, ces règles ne valent pas forcément pour d’autres régimes de retraite.

  3. Accédez au service « Demander ma réversion »

    Une fois dans l’espace réservé au compte retraite, différentes rubriques s’affichent et notamment celle intitulée « Mes démarches » où vous trouverez l’onglet « Demander ma réversion ». Différents éléments sur le demandeur et sur la personne décédée devront être communiqués. Particulièrement pour la personne décédée, son numéro de sécurité sociale, sa date de naissance, son nom et prénom seront demandés.

    Bon à savoir : Une vérification en ligne du décès a lieu : sa date exacte ainsi que les régimes de retraite d’affiliation de la personne décédée dans lesquels des droits sont ouverts s’affichent.

  4. Communiquez les informations demandées

    Plusieurs pages avec des demandes d’informations sont demandées. Comme pour un dossier retraite les informations sont sauvegardées toutes les 30 secondes et le dossier est conservé pendant 90 jours.

    Bon à savoir : Si éligible à un droit à réversion, les régimes susceptibles d’accorder une réversion s’affichent. Dans le cas contraire, les motifs de non-éligibilité et les régimes concernés apparaissent aussi à l’écran.

  5. Documents minimum à préparer

    • Copie intégrale, datant de moins de trois mois, de votre acte de naissance
    • Copie intégrale, datant de moins de trois mois, de l’acte de naissance de votre conjoint ou ex-conjoint décédé.
    • Copie du livret de famille ou du jugement de divorce
    • Relevé d’Identité bancaire
    • Pour certains cas, les 2 derniers avis d’impôt
  6. Vérifier et suivre la demande

    Avant de valider, vérifier les éléments qui apparaissent dans le récapitulatif.
    Une fois validé, chaque régime va étudier votre dossier et pourra être amené à demander par mail/téléphone/courrier des justificatifs complémentaires. (par exemple une attestation sur l’honneur de non-concubinage).
    Il est possible de suivre l’état d’avancement de la demande dans son espace personnel, dans la rubrique « Mes démarches ».

Bon à savoir :
Les réversions sont versées le premier jour du mois qui suit celui du décès, ou le premier jour du mois consécutif à celui où vous remplirez toutes les conditions exigées, ou encore pour certains régimes le premier jour du trimestre civil qui suit la date du décès.

Lorsque la pension de réversion viagère est d’un montant faible, nombre de régimes de retraite préfèrent verser, une fois pour toutes un montant forfaitaire. Celui-ci est soumis à l’impôt sur le revenu. Pour éviter une progressivité (changement de tranche) contacter son centre des impôts lors de la déclaration de revenu.

Pensez-y : Si la personne décédée bénéficiait d’une rente issue d’un produit retraite individuelle (Perp,  Madelin …) ou d’entreprise (PER obligatoire, article 39) il faut prendre contact avec les gestionnaires. Une réversion à 100 % ou partielle peut avoir été prévue.d

Droits à la retraite – secteur privé

Un assuré peut avoir atteint l’âge de la retraite à “taux plein” et pourtant ne pas toucher une “retraite pleine” car le montant de base de la pension dépend de 3 éléments :

  • salaire annuel moyen de base : salaire moyen des 25 meilleures années pour le secteur privé;
  • taux de la pension : « taux maximum » ou « taux plein » de 50% si le nombre de trimestres exigé est atteint ou si la personne a atteint l’âge automatique de taux plein (66 ans ou 67 ans selon la date de naissance); 
  • les personnes handicapées à 50% au moins peuvent partir dès l’âge de 62 ans à taux plein;
  • durée d’assurance  : le nombre de trimestres validés ou cotisés nécessaire dépend de l’année de naissance.
  • Surcote/décote : si la durée d’assurance, tous régimes de base confondus, est inférieure à la durée nécessaire pour avoir droit au taux plein, le taux est minoré (décote). À l’inverse, si elle est supérieure, le taux est majoré (surcote).

Retraite d’un salarié du secteur privé (cf. service-public.fr)

Les démarches à effectuer (cf. service-public.fr)?

Info retraite ou Ma demande de retraite en ligne : pour la demande en ligne se connecter avec un compte FranceConnect.  notabene : si la personne est née le xx/xx/AA tenter de se connecter avec la date de naissance 31/12/AA ou 01/01/AA ou bien encore 00/00/AA.

L’assurance retraite ou Complémentaire Agir-Arrco  : se connecter avec un compte spécifique ou FranceConnect

Allocation pour une aide ménagère à domicile


Public concerné


Principales Conditions


A noter


Où orienter


Aller plus loin

Définition

L’allocation pour une aide ménagère à domicile est une aide, à destination de personnes ayant des difficultés à faire certains gestes du quotidien, pour rémunérer une aide à domicile qui effectuera certaines tâches ménagères au domicile de cette personne (repas, ménage, repassage, etc.).
L’aide financièere est accordée sous conditions d’âge et de ressources et si la personne ne peut pas bénéficier de l’APA.
Elle peut être attribuée par le département ou, à défaut par la caisse de retraite.

Public concerné

  • Personne âgée de 65 ans et plus ayant des difficultés pour accomplir les principales tâches ménagères.
  • Ou à partir de 60 ans pour une personne reconnue inapte au travail

Principales conditions

  • Avoir des difficultés pour accomplir les principales tâches ménagères et l’intervention d’une aide à domicile doit permettre à la personne de rester à son domicile.
  • Condition de ressources (ex : revenus mensuels inférieurs ou égaux à 903 € pour une personne seule)

A noter

Pour les personnes retraitées, ne respectant pas les conditions d’âge ou de ressources, leur caisse de retraite peut peut-être leur attribuer une aide ménagère. Dans ce cas les orienter vers leur caisse de retraite.

Où orienter

Pour Aller plus loin

Sur Internet

ASA – Allocation simple d’aide sociale pour personnes âgées

Définition

L’allocation simple d’aide sociale pour personnes âgées est une aide financière versée par l’état aux personnes âgées lorsqu’elles ne perçoivent pas de pension de retraite ou ayant de faibles revenus, permettant ainsi de bénéficier d’un minimum garanti ou de prendre en charge les frais d’une aide à domicile.
Elle est accordée si la demande d’ASPA a été rejetée.

Public concerné

  • Personne âgée de 65 ans et plus ne percevant pas de retraite ou touchant de faibles revenus.
  • Ou à partir de 60 ans pour une personne reconnue inapte au travail

Principales conditions

  • Résider en France
  • Être de nationalité française ou pour les personnes étrangères : résider en France métropolitaine de manière ininterrompue depuis au moins 15 ans avant leur 70 ans
  • Condition de ressources (ex : revenus mensuels inférieurs ou égaux à 903 € pour une personne seule)
  • Ne pas percevoir de pension de retraite
  • Demande d’ASPA rejetée

A noter

L’allocation simple constitue une avance, remboursable après le décès, sur la succession, uniquement si elle est supérieur à 46 000 €

Où orienter

Pour Aller plus loin

APA – Allocation Personnalisée d’Autonomie

Définition

L’APA est une allocation destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie.
Cette allocation peut servir à payer (en totalité ou en partie) les dépenses nécessaires pour permettre à la personne de rester à on domicile (APA à domicile), ou à payer une partie du tarif de dépendance de l’établissement médico-social (notamment en EHPAD) dans lequel elle est hébergée (APA en établissement)

Public concerné

Personne âgée de 60 ans en perte d’autonomie

Principales conditions

  • Être dans une situation de perte d’autonomie, (besoin d’aide pour accomplir les actes de la vie courante, ou état de santé nécessitant une surveillance constante).
    Le degré de perte d’autonomie est évalué selon une grille par une équipe de professionnels du conseil départemental
  • Résider en France de manière stable et régulière

A noter

Les personnes ne pouvant pas bénéficier de l’APA suite à l’évaluation de leur degré d’autonomie peuvent éventuellement bénéficier d’une prestation d’aide ménagère à domicile de la part du conseil départemental ou de la caisse de retraite, ou aussi bénéficier d’aides extralègale de la part de la mairie.

Pour Aller plus loin

ASPA – Allocation de solidarité aux personnes âgées

Définition

L’ASPA est une prestation mensuelle accordée aux retraités ayant de faibles ressources et vivant en France, leur permettant de bénéficier d’un revenu minimal.
Son montant est lié aux ressources et à la situation familiale (seul ou en couple) et est versée par la CARSAT.

Public concerné

Principales conditions

  • âge minimum dans le cas général : 65 ans
  • personne handicapée : avant 65 ans si conditions 
  • avoir l’âge légal de départ à la retraite en cas d’inaptitude au travail cf. service-public.fr
  • ressources mensuelles inférieures à un certains plafond (ex : 868,20 Euros par mois pour une personne seule)
  • résider en France de manière stable (au moins 6 mois /an) (cf. fiche ou service.public.fr)
  • pour les étrangers  hors zone d’application (cf. carsat) détenir depuis au moins 10 ans des titres de séjour autorisant à travailler
  • apatride ou réfugié, 
    étranger ayant combattu pour la France , bénéficiaire de la protection subsidiaire : sans condition
  • pour les ressortissants de l’UE
  • exclus : les bénéficiaire de la protection internationale

A noter

Actions des EP :

Renseigner le formulaire de demande le cerfa 13710*02

Les personnes ne pouvant bénéficier de l’ASPA, peuvent bénéficier de l’allocation simple pour personnes âgées (cf. fiche ASA).

Où orienter

  • CARSAT
  • Pour les personnes sans pension de retraite vers le CCAS

Obtenir un justificatif

  • L’attestation de droit est téléchargeable ou peut être obtenue auprès de CARSAT

Pour Aller plus loin

Adresses Utiles

Adresse :

CARSAT CNAV Île de france
CS 70009
93166 NOISY LE GRAND CEDEX

Téléphone : 3960