OQTF – Obligation de Quitter le Territoire

Réalisé par association CIMADE

Définition

L’OQTF est une mesure qui vise à contraindre la personne à quitter le territoire, soit volontairement pendant le délai qui lui est laissé-e (appelé délai de départ volontaire, DDV), soit de manière contraignante une fois ce délai expiré ou en l’absence d’un tel délai.

Elle empêche l’examen d’une nouvelle demande de carte de séjour tant qu’il n’y a pas d’éléments nouveaux dans la situation de la personne.

Après l’expiration du DDV ou en l’absence de celui-ci, l’administration pourra prendre des mesures restrictives (assignation à résidence) ou privatives de liberté (rétention administrative) en vue de l’expulsion; elle peut le faire pendant un an à compter du prononcé de l’OQTF, d’où l’importance des conseils préventifs en matière d’arrestation.

Si la personne souhaite contester la décision de l’administration, elle a droit au recours.

Si la personne choisit de faire un recours, lui expliquer l’importance de suivre les correspondances (courriers, sms, mails), et de se rendre à l’audience et l’informer quant à l’absence de risque d’arrestation dans les tribunaux administratifs.

Les OTQF ne sont considérées comme exécutées que si la personne quitte le territoire européen et non plus seulement le territoire français et ce depuis la loi de 2016

Conseils pratiques

  • Lire très attentivement les décisions d’éloignement et les voies et délais de recours, ainsi que les dates et heures de notification pour déterminer à quelle situation est confrontée la personne et quel recours est possible et dans quel délai.
    Pour cela :
    – lire les mentions du paragraphe « ARRETE »
    – lire les voies et délais de recours.
    Déterminer si
    OQTF avec délai de départ volontaire (DDV) de 30 jours et délai de recours de 30 jours
    OQTF avec délai de départ de 30 jours et délai de recours de 15 jours.
    OQTF sans délai de départ volontaire et délai de recours de 48 h 

    (Voir exemple d’OQTF sur fiche réflexe CIMADE en page 4)

  • Évaluer avec un-e avocat-e l’opportunité d’un recours si le délai le permet
  • Faire le lien avec les avocats qui rédigeront ou compléterons le recours, développerons les arguments juridiques, assureront la plaidoirie lors de l’audience devant le tribunal administratif :
    – récapitulatif clair de la situation personnelle, familiale et administrative de la personne, classement des documents de preuve.
  • Dans les situations d’urgences et en l’absence de relais d’avocat-e, s’habituer à faire des recours rapide dit « minute », en remplissant le modèle adapté au cas de la personne.
    Ce recours est déjà pré-écrit, il suffit de compléter des cases, et si possible d’écrire le récit de la personne et le recours peut être complété par la suite jusqu’à l’audience.
    Télécharger : requête en annulation contre une OQTF
  • Conseil pour remplir la requête
    (Voir conseils sur fiche réflexe CIMADE en page 5)
  • Liste des Tribunaux administratifs
  •  Saisir rapidement le juge par fax ou sur le site Télérecours Citoyen.

Conseils préventifs

Quelques conseils « préventifs » face à l’administration et à la police pour les personnes sous le coup d’ OQTF :

  • Conserver sur soi le numéro de téléphone de l’avocat-e ou de l’association qui accompagne la personne.
  • Garder sur soi les copies des pièces relatives aux démarches administratives et/ou contentieuses (convocation ou attestation du dépôt de demande de titre, l’accusé de réception, l’enveloppe, ou le reçu pour la demande d’aide judiciaire (AJ)  ou recours) et les pièces sur la « vie privée et familiale » en France (scolarisation d’enfants, preuve d’hébergement, de domiciliation, certificats médicaux non détaillés…)
  • Prévenir que si la Police ou la préfecture ont le passeport de la personne, cela facilitera son expulsion.
  • En cas d’interpellation et de placement commissariat, la personne n’est jamais obligée de signer les documents de la police.
    Il est important de les aoir compris et de vérifier que le contenu est exact.
    Dans ce cas la personne à le droit à un-e interprète, à voir son avocat-e et un-e médecin.
CIMADE

Adresse :
« Maison Ouverte »
17 Rue Hoche

Contactez la permanence par téléphone uniquement:

07 57 48 04 90

 

OTQF : sur rendez vous téléphoner au 01.40.08.05.34

Où orienter

Permanence de Montreuil  » Maison Ouverte  »  17  Rue Hoche 93100 Montreuil

Pour Aller plus loin

Allocation pour une aide ménagère à domicile


Public concerné


Principales Conditions


A noter


Où orienter


Aller plus loin

Définition

L’allocation pour une aide ménagère à domicile est une aide, à destination de personnes ayant des difficultés à faire certains gestes du quotidien, pour rémunérer une aide à domicile qui effectuera certaines tâches ménagères au domicile de cette personne (repas, ménage, repassage, etc.).
L’aide financièere est accordée sous conditions d’âge et de ressources et si la personne ne peut pas bénéficier de l’APA.
Elle peut être attribuée par le département ou, à défaut par la caisse de retraite.

Public concerné

  • Personne âgée de 65 ans et plus ayant des difficultés pour accomplir les principales tâches ménagères.
  • Ou à partir de 60 ans pour une personne reconnue inapte au travail

Principales conditions

  • Avoir des difficultés pour accomplir les principales tâches ménagères et l’intervention d’une aide à domicile doit permettre à la personne de rester à son domicile.
  • Condition de ressources (ex : revenus mensuels inférieurs ou égaux à 903 € pour une personne seule)

A noter

Pour les personnes retraitées, ne respectant pas les conditions d’âge ou de ressources, leur caisse de retraite peut peut-être leur attribuer une aide ménagère. Dans ce cas les orienter vers leur caisse de retraite.

Où orienter

Pour Aller plus loin

Sur Internet

ASA – Allocation simple d’aide sociale pour personnes âgées

Définition

L’allocation simple d’aide sociale pour personnes âgées est une aide financière versée par l’état aux personnes âgées lorsqu’elles ne perçoivent pas de pension de retraite ou ayant de faibles revenus, permettant ainsi de bénéficier d’un minimum garanti ou de prendre en charge les frais d’une aide à domicile.
Elle est accordée si la demande d’ASPA a été rejetée.

Public concerné

  • Personne âgée de 65 ans et plus ne percevant pas de retraite ou touchant de faibles revenus.
  • Ou à partir de 60 ans pour une personne reconnue inapte au travail

Principales conditions

  • Résider en France
  • Être de nationalité française ou pour les personnes étrangères : résider en France métropolitaine de manière ininterrompue depuis au moins 15 ans avant leur 70 ans
  • Condition de ressources (ex : revenus mensuels inférieurs ou égaux à 903 € pour une personne seule)
  • Ne pas percevoir de pension de retraite
  • Demande d’ASPA rejetée

A noter

L’allocation simple constitue une avance, remboursable après le décès, sur la succession, uniquement si elle est supérieur à 46 000 €

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Pour Aller plus loin

APA – Allocation Personnalisée d’Autonomie

Définition

L’APA est une allocation destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie.
Cette allocation peut servir à payer (en totalité ou en partie) les dépenses nécessaires pour permettre à la personne de rester à on domicile (APA à domicile), ou à payer une partie du tarif de dépendance de l’établissement médico-social (notamment en EHPAD) dans lequel elle est hébergée (APA en établissement)

Public concerné

Personne âgée de 60 ans en perte d’autonomie

Principales conditions

  • Être dans une situation de perte d’autonomie, (besoin d’aide pour accomplir les actes de la vie courante, ou état de santé nécessitant une surveillance constante).
    Le degré de perte d’autonomie est évalué selon une grille par une équipe de professionnels du conseil départemental
  • Résider en France de manière stable et régulière

A noter

Les personnes ne pouvant pas bénéficier de l’APA suite à l’évaluation de leur degré d’autonomie peuvent éventuellement bénéficier d’une prestation d’aide ménagère à domicile de la part du conseil départemental ou de la caisse de retraite, ou aussi bénéficier d’aides extralègale de la part de la mairie.

Pour Aller plus loin

Résider en France de manière stable et effective

Résider en France de manière stable et effective implique d’y vivre la plus grande partie de l’année.
La durée des séjours à l’étranger ne doit pas dépasser 3 mois par an ou de date à date. En cas de séjours hors de France supérieurs à 3 mois, les prestations ne sont plus versées que pour les seuls mois complets de présence en France.

Toutefois, la résidence stable et effective ne signifie pas que l’assuré doit avoir un domicile fixe. Il peut prétendre aux prestations sociales s’il est sans domicile fixe, mais qu’il vit effectivement en France. Pour cela, il peut se faire domicilier auprès d’un Centre communal d’action social (CCAS) ou d’un organisme agréé.

RQTH – Reconnaissance de la qualité de travailleurs handicapé

Définition

La RQTH est une décision administrative qui accorde aux personnes en situation de handicap une qualité leur permettant d’avoir accès à un ensemble de mesures mises en place pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap et leur maintien dans l’emploi.

Public concerné

Personne en situation de handicap en capacité de travailler mais dont les facultés de trouver ou conserver un emploi sont réduites en raison de son handicap.

Principales conditions

  • Être âgé de plus de 16 ans
  • Les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions, physique, sensorielle, mentale ou psychique.

A noter

La RQTH s’accompagne d’une orientation vers un établissement ou service d’aide par le travail, vers le marché du travail ou vers un centre de rééducation professionnelle (CRP)

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Pour Aller plus loin

PCH – Prestation de Compensation de Handicap

Définition

La PCH est une aide financière versée par le département.
Elle est destinée à couvrir les surcoûts de toute nature liés au handicap dans la vie quotidienne, qu’il s’agisse d’aides humaines, d’aides techniques ou encore d’aménagement du logement, du véhicule,d’éventuels surcoût résultant du transport, de charges spécifiques et exceptionnelles ainsi que d’aides animalières.
Son attribution dépend du degré d’autonomie, de l’âge, des ressources et de la résidence.

Public concerné

Personne âgées de -60 ans handicapées ayant une difficulté absolue pour la réalisation d’une activité ou une difficulté grave pour la réalisation d’au moins deux activités.

NB : les enfants de -20 ans peuvent bénéficier de la PCH.
Il y a alors un droit d’option entre cumuler AEEH et complément AEEH ou cumuler AEEH et PCH.

Principales conditions

  • Résidence stable et régulière en France
  • Pas de condition de ressources

A noter

Formulaire de demande :
https://place-handicap.fr/-mon-dossier-

Pour Aller plus loin

AEEH – Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé

Définition

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est une prestation versée par la CAF.
Cette allocation a pour but d’aider les familles à faire face aux frais supplémentaires qu’entraine le handicap d’un enfant à charge de moins de 20 ans.
Elle peut être complétée d’un complément qui varie en fonction de la nature et de la gravité du handicap et une majoration pour parent isolé.

Public concerné

Personne assumant la charge d’un enfant en situation de handicap de moins de 20 ans

Principales conditions

  • Pas de condition de ressources
  • Résidence permanente en France
  • Un taux d’incapacité d’au moins 80% ou sous certaines conditions un taux d’incapacité compris entre 50% et 79%

A noter

L’AEEH peut être complétée par un complément de la PCH si l’enfant présente un certain taux d’incapacité, ou par une allocation journalière de présence parentale si la gravité du handicap contraint à suspendre ou réduire l’activité professionnelle.

Obtenir un justificatif :

  • Auprès de la MDPH pour la décision d’accord
  • Auprès de la CAF pour un justificatif de paiement

Une demande en ligne est possible :
https://place-handicap.fr/-mon-dossier-

Où orienter

Pour Aller plus loin

AAH – Allocation Adulte Handicapé

Définition

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière ou une allocation de solidarité destinée à assurer aux personnes handicapées un minimum de ressources.

Le taux d’incapacité est déterminé par la CDAPH des maisons départementales des personnes handicapées (MDPHqui accorde l’AAH. L’AAH est ensuite versée par la CAF et demande une déclaration trimestrielle de ressources.

Cumul de l’AAH et pension d’invalidité : si le montant de la prestation invalidité accordée par la cpam  est inférieur à celui de l’AAH, une AAH différentielle sera accordée par la  CAF.

Si le montant de la prestation invalidité est supérieur au montant de l’AAH, l’assuré n’aura pas droit à l’AAH.

Public concerné

personnes en situation de handicap

âgées + de 20 ans (sauf exceptions)

Principales conditions

  • taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %
  • taux d’incapacité compris entre 50 et 79 % et restriction substantielle et durable d’accès à un emploi reconnue 
  • ressources inférieures à un certain plafond (10 320 € pour une personne seule ou 19 548 € pour un couple)
  • résidence régulière et permanente en France (cf. fiches)

A noter

Un formulaire de demande en ligne est possible :
https://place-handicap.fr/-mon-dossier-

Déposer en ligne une demande de compensation du handicap (première demande ou renouvellement) en remplissant le formulaire :  https://mdphenligne.cnsa.fr/mdph/93

Obtenir un justificatif :

Pour Aller plus loin

AJ – Demander l’aide Juridictionnelle

Définition

L’aide juridictionnelle (AJ) est une aide financière allouée par l’État pour payer la totalité ou une partie des honoraires et autres frais liés à une procédure judiciaire (exemples : frais d’avocat, d’enquête sociale ou d’expertise, d’huissier).

La demande peut être faite avant ou après le début de la procédure en justice

Public concerné

  • Personne souhaitant faire valoir ses droits (partie civile, témoin, prévenue accusée, condamnée, etc.) disposant de faibles ressources (pour des procédures civiles, pénales, administratives, de médiation etc.).
  • Personne en situation administrative irrégulière : pour certaines procédures.

Principales conditions

  • Ne pas disposer d’une assurance juridique couvrant les frais
  • Condition de séjour et de nationalité : être français ou citoyen européen, ou résider légalement en France ou État de l’UE, demandeur d’asile ou sans conditions de résidence pour les mineurs, détenus en centre de rétention administrative, etc.
  • Ressources inférieures à un plafond.
    Sont exclues de l’appréciation de ressources :
    – les prestations familiales( article L. 511-1 du Code de la SS)
    – certaines prestations sociales (article R. 262-11 du code de l’action sociale et des familles)
  • L’action en justice n’est pas irrecevable et dénué de fondement
  • Les exceptions au principe de régularité de séjour

A noter

Certains contrats d’assurances comportent une protection juridique dans ce cas la prise en charge des frais doit être sollicitées auprès de l’assurance.

Spécial OQTF :
– Délais :
Pour un OQTF, la demande d’AJ doit être faite avant le recours ou en même temps mais jamais aprés.
+ Elle doit être faite dans le délai du recours : 30 jours (ou demandée dans le recours si 48 h)
+ Elle doit être envoyée en lettre recommandée AR (LRAR) au Bureau d’Aide Juridique (BAJ) ou déposée sur place contre attestation.
Bureau d’aide juridictionnelle
173 avenue Paul Vaillant Couturier
93 008 Bobigny CEDEX
+
C’est la date d’envoi du courrier qui compte et non la date de réception par le BAJ (contrairement à l’envoi d’un recours au Tribunal Administratif (TA)

Si la BAJ rejette la demande d’Aide Juridictionnelle il ya trois possibilité :
– Recours contre le refus dans un délai de 15 jours.(Modèle recours refus AJ)
– Orientation vers la permanence éloignement de la CIMADE qui pourra rediriger le recours.
– Orientation vers une avocat-e payant

Simulation à éligibilité à l’AJ :
https://justice.fr/simulateurs/aide-juridictionnelle

Adresse :

Tribunal de grande instance de Bobigny
Bureau d’aide juridictionnelle
173 avenue Paul Vaillant Couturier

93 008 Bobigny CEDEX

Où orienter

  • Service juridique de son assurance civile / habitation
  • Conseil départemental d’accès au droit
  • Maison de justice
  • PAD point d’accès au droit
  • CCAS, SSD, etc.

Pour Aller plus loin

Sur Internet